jeudi 9 mars 2023

Mexiiiiiiico!!!!

3474km , sans compter les brouettes... nous voilà  à Mexico! Une ville immense (3eme plus grandes villes d'Amérique latine) grouillante, bruyante... on marche dans les rues bordées de hauts immeubles, en essayant  de se faufiler dans cette foule immense sans se perdre. On arrive sur le zocahlo,  place immense et très animée,  retrouivailles entre scouts,  concert... avec une voix très particulière de la chanteuse et un dinosaure qui danse dans la foule... on ira rapidement se réfugier dans un bar sur les toits terrasse pour goûter des cocktails... dont la fameuse Marguerita ... avec bien entendu une tonne de sel au bord du verre ... et bien c'est pas tout à fait à mon goût le sel! 
On ira jusqu'à la plaza Garibaldi, voir les Mariachis jouer, avec leurs habits clinquants et leurs chapeaux..Plusieurs groupes sur la place circulent devant les cafés,  déambulent, afin de se faire payer pour jouer quelques chansons. On se trouve une petite place en terrasse pour profiter des tablées autour de nous qui commandaient des chansons. Et enfin ... dégustation  de la Michelada! Bière  servi avec du jus de citron, du tabasco, une sauce fumée (style sauce anglaise) un peu de sauce soja, et suivant les régions... du jus de tomate. Le tout avec une bonne bière et bien sur le bord du verre avec du sel et de la poudre de piment! Bon finalement pour moi ça passe!
Le lendemain on part explorer de nouveaux  quartiers ! Coyoacan, ancien village phagocité par l'immense ville de Mexico, est un magnifique quartier coloré. On retrouve Benito , Caro et leurs enfants !!!! Une joie de partager ce moment avec eux. Une chouette famille. On en apprend plus que ce qu'on pourrait imaginer. Caroline nous parle de la vie ici, de la corruption, de l'adaptation... de la vie des mexicains... Benito nous parle de son pays et des différentes cultures ! Certaines choses  s'eclaircissent, et beaucoup se complétent. On les assaille de questions ! On apprend que Cortes vivait dans le quartier et y avait ses écuries... mais aussi Frida Kalho, Trosky... On partage ensuite un moment au resto pour deguster encore des spécialités  locales, je prend un mezcal, qu'ils servent avec des bouts d'orange dans lesquels il faut croquer, recouvert de sel, de piment et de poudre de vers séchés... On les quitte  précipitamment pour aller visiter la maison musée de Frida. Personnage marquant et emblématique!
Après une chouette visite du musée  et s'être imprégnée de la vie de cette artiste... on retourne chez Caro et Benito,  on passe un moment avec eux avant d'embarquer Benito nous faire découvrir un bar à Bière artisanale.  On passera une super soirée à parler de tout... une soirée  qu'on a du mal à écourter mais comme y en a qui travaille le lendemain, on finit par se motiver et quitter Benito. On éprouve une immense Gratitude pour ces moments de partages, pour le temps qu'ils ont pris, pour la patience d'Ernesto (c'est ennuyant ces adultes qui font que parler!) Le calme de Rosalia ... une famille en or! Merci 
Dernier jour à Mexico,  on se lève très tôt pour profiter. On boucle les sacs... et nous voilà partis pour Tehotiuacan! 
Une cité immense, « lieu où sont créés les dieux » ! Et bien on compte bien se transformer en déesses! 🤣
Quand cette cité  est découverte, ils ne savent pas trop qui l'a construite. Il semblerait que plusieurs  cultures soient  passées par là.  Cette cité est la plus grande du monde meso-americain. Elle s'étalait sur plus de 83km² , aujourd'hui seulement un tout petit pourcentage est encore debout. La partie des élites, la partie où  il y avait les cérémonies, rituels... rien que l'allée  centrale fait 4km!!!!!
On arrive face à la pyramide du soleil , construite en une fois (très rare) et sur une grotte,  vue comme un passage vers l'inframonde. On rejoint après une bonne marche en plein soleil le temple de la lune, sa place entourée de temples... les constructions sont impressionnantes. 
Même les archéologues ne savent pas bien déterminer qui en est à l'origine, on sait par l'étude des poteries que 7 âges se succèdent... et depuis 1 siècle avant JC... 
En tout cas on est impressionnées par cette cité.  Après avoir arpenté pendant un moment les allées entre ces ruines et avoir bien cuit au soleil une dernière  fois... on rentre arpenter une derniere fois les allées du grand marché  du centre ville. On y trouve de tout, de la casserole, au bibelot en tout genre en passant par les fruits et légumes,  les étalages de viande presque fraîche, les herbes et autres médicaments, stand religieux et autres... ça grouille, ça vie, ça cicule tant bien que mal. On croise des gens tirant des chariots chargés plus que de raison, essayant de se faufiler entre tout ce monde.... un bain de foule avant de reprendre l'avion et retourner à notre quotidien.... 

mercredi 8 mars 2023

Puebla et la puissance des Volcans

Puebla est une ville bien coloniale, de montagne. Les rues sont toujours colorées  avec des façades peintes mais aussi des mosaïques ! Beaucoup plus par ici. Les bâtiments sont plus hauts avec des fenêtres plus grandes... des rues plus larges... la visite de la ville nous plaît,  on finira par s'arrêter boire une bière au zocahlo , pause qui finira en repas de goûter avec du poisson😂 apres qu'ils nous ai apporté une soupe de poisson pour accompagner la biere en guise de chips. N'ayant pas mangé ça passe bien... mais décidément on se demande à quelle heure ils mangent. On a l'impression qu'ils mangent toute la journée... 
Le lendemain on part tôt pour Cholula,  à l'ascension de la plus grande pyramide au monde... alors en arrivant dans ce joli village, on repère la pyramide au loin grâce à son église construite au sommet. En effet elle est encore enfouie sous une quantité astronomique de terre , à tel point  qu'il est difficile d'imaginer qu'il y a une pyramide sous cette coline. La base seulement a été dégagée. Elle est bien plus grande et volumineuse que sa consœur égyptienne  (mais un peu plus basse). On grimpe au sommet pour rejoindre cette jolie petite église et surtout admirer le volcan Popocatepetl au loin. On reste admirative et humble fasse à cette masse fumante , étant nous même  sur une masse très chargée énergétiquement. 
On rentre assez tôt pour mon rendez vous visio de formation... on continue notre fin d'après midi soirée par une exploration plus poussé de Puebla le quartier des crapauds,  quartier des artistes... magnifique! On s'arrête au café Milagros où on prend le temps de bien poser un souhait  commun qu'on écrit sur un ruban et être ainsi soutenu par tous les gens qui passent en ce lieu. 
Le lendemain on repart tôt pour partir à l'ascension des volcans 🌋 . On essaie de rejoindre el paso de Cortes pour partir randonner sur les flancs du Popocatépetl et  Ixtaccíhuatl. La légende :
"Il y a des milliers d'années, l'empire aztèque étant à son apogée, ils en profitaient pour demander une sorte d’impôt aux tribus voisines. Un jour, le chef des Tlaxcaltecas, ennemis des Aztèques, décida de se battre pour la liberté de son peuple. Il avait une fille, Iztaccíhuatl. Cette dernière était amoureuse d'un guerrier, Popocatépetl. Leur amour était réciproque. Le père de la jeune fille promit sa main à Popocatépetl, à condition qu'il revienne victorieux de sa guerre contre les Aztèques, ce qui était selon lui impossible. Le guerrier partit donc avec son armée. Pendant son absence, l'un de ses rivaux amoureux en profita pour annoncer sa mort à Iztaccíhuatl. La malheureuse ne pouvant supporter la mort de son amour Popocatépetl, elle mourut de tristesse. Lorsque ce dernier revint victorieux, il s'effondra en apprenant la mort de sa promise. Mais il voulut lui rendre hommage. Pour cela il lui fit construire un immense tombeau en rassemblant dix collines pour en faire une montagne. Il la prit ensuite dans ses bras et l'emmena au sommet de la montagne. Là il alluma une torche et s'agenouilla pour veiller sur elle éternellement.

Ayant pitié de leur sort, les dieux ont recouvert leurs corps de neige et les ont changés en volcan. Iztaccíhuatl est ainsi appelée « femme endormie », en raison de sa ressemblance avec un corps de femme allongé, et Popocatépetl devient le volcan du même nom, faisant pleuvoir de rage le feu sur terre. En effet la légende ajoute que lorsque le guerrier Popocatépetl repense à sa bien-aimée, son cœur empli du feu de la passion éternelle tremble et cela secoue sa torche encore fumante. C'est ainsi que l'on peut voir le volcan Popocatépetl cracher des fumerolles."

Dans le bus qui nous amène vers le volcan on longe des champs cultivés, la terre semble tellement sèche et poussiéreuse... et pourtant ça pousse! Quelques troupeaux de vaches et de brebis... un monsieur entre dans le.bus, je devine que c'est un agriculteur quand en cherchant les sous dans sa poche de son pantalon plein de terre il sort un bout de ficelle de botte! De beaux paysages semblant secs et pourtant on constate l'activité agricole...

Arrivées à San Nicolas de Los Ranchos, on s'aperçoit que ça va pas être si évident d'aller jusqu'au col, à moins de prendre un transport privé assez coûteux... mais surtout on se sent pas en confiance! On se sent observées, et un peu oppressées.. même les chiens errants semblent nous observer... bref on remonte dans un minibus collectif et on retrouve la bienveillance mexicaine, on discute on échange... les femmes qui sont là rigolent quand j'essaie de prononcer le nom d'un village sur la route..  après enfin avoir compris elles nous confirment effectivement qu'il y a un lieu où on peut faire des temezcals. On s'arrête donc à Tehuixtitla. Petit village pas du tout touristique. A défaut de monter sur le Volcan,  on aura l'impression  de vivre un moment à l'intérieur du volcan! 

En effet le Temezcal  et un bain de vapeur, hute de sudation avec un mélange  de plantes qui est utilisé depuis les Mayas pour se purifier, nettoyer, du dedans comme du dehors. (Ils le faisaient au minimum à chaque changement de saison et une autre fois dans l'année).

Effectivement il fait chaud!!!!!  Après une bonne heure dans la hutte , on sort de là complètement sonnées,  vidées, l'impression d'être lessivées. On traînera donc jusqu'au bus et enfin jusqu'au zocahlo de Cholula pour aller faire une pause allongée sous les arbres à observer  le vol des colibris. 

Le soir on retourne dans les quartiers animés de Puebla, musique en Live... rires , groupe d'amis bourrés (une pensée pour ce pauvre poteau et ce monsieur qui ne demandait pas à se rencontrer si brutalement mais nous on bien fait rire!) 



vendredi 3 mars 2023

Oaxaca, un mélange de culture, une mise au point

Après une nuit assez affreuse dans notre bus de nuit (12h), nous voilà à Oaxaca! Jolie ville colorée , avec des avenues beaucoup plus larges, des maison moins petites mais toujours  colorées  et alors ici les bâtiments sont construits avec une pierre particulière,  aux teintes vertes!!! Avec certains trottoirs aussi de la même couleur parfois cela donne un teint blafard à la ville qui contraste avec les couleurs vives et  pétillantes des peintures et autres !
On fait un tour au musée  des cultures de la région d'Oaxaca. Encore de nouvelles découvertes et de nouvelles informations.. je me demande parfois si ça enrichit notre compréhension ou nous 
Emmêle  pas plus... les civilisations se croisent se mélangent... , beaucoup de liens néanmoins entre elles , de cultes , de divinités (avec des nom différents)... 
Je laisse le soin à Melissa  de me faire un résumé et une frise chronologique 😉😅
En tout cas la femme à la cuisine et l'homme qui regarde tranquille est représenté depuis bien longtemps !!!!!
Le couvent ,où  se situe le musée,  est lui même magnifique la vue donne sur le jardin botanique en dessous... rempli de cactus 🌵 !
Notre moment fort de la journée reste notre rencontre avec José ! 
Dans un petit quartier ressemblant à un village au nord du centre ville.... on fait la rencontre de José , assis dans son fauteuil à bascule qui nous invite à entrer dans son atelier de tissage. Le dernier! Tous on fermés pour laisser place a l'industrie. On discute un moment avec lui avec le bruit des machines de ses deux fils qui tissent en même  temps. On reste un moment à essayer de comprendre comment fonctionne cette machine... et comment ils ne s'emmêlent pas avec ces bobines  , ses fils... pleins de pédales... 
José nous explique que 2 de ces fils (9enfants) ont repris l'affaire  et que lui est à la retraite en quelque sorte et en souriant nous dit qu'il doit quand même rester là pour surveiller si ils travaillent  bien. "Don chepe" comme l'appelle les voisins , a enseigné à ces enfants et petits enfants le travail du tissus pour le savoir faire, mais aucuns de ces petits enfants ou arrières petits enfants ne reprendra. On sent la tristesse de ce métier et de ce savoir faite qui se perd... mais il ajoute aussitôt avec fierté  que ces petits enfants ont fait des études, un est medecin... et surtout qu'ils finiront pas par travailler comme des mules.  
Ce moment passé  avec lui, avec eux, nous laisse pensive, heureuse de cet échange et de cette belle rencontre. 
Pour la suite , ballade dans les rues , soin de pied,  dégustation de plat typique...discussion,  rencontre... 
Une autre rencontre m'a marqué... celle avec une "statue" dans la rue... Un Petassou!!!!!!!!!! Je peux pas m'empêcher de rentrer dans la boutique pour demander qu'est ce qu'il fait là ! Alors les Tiliches sont representés dans la région lors du carnaval et seraient, à l'origine, pour représenter les ouvriers des fabriques de tissus! Cela depuis une soixantaine d'années d'après la famille qui m'explique tout ça.  Je rajoute une photo de comment se déguisent les tiliches pendant la semaine de carnaval!
Je leur explique aussi la tradition du petassou chez nous qui les interpellent énormément ! Encore une belle rencontre! 🤩🥳💚 on écoute aussi les rassemblements pour essayer de comprendre les manifestations,  blocages... limite on participerait à l'assemblée générale  qui se deroule dans un des parcs de la ville... tout ce qui fait un voyage! 
On comprend donc que cette ville est au cœur des revendications que ce soit syndicales ou communautaires... 
Le lendemain on en fera les frais avec une manifestation qui va créer un énorme blocage de la ville. On prend un taxi qui fait un gros détour pour nous amener à notre point de rdv pour du covoiturage... on a un peu de retard, mais rien à voir avec Alejandro qu'on attendra quasiment une heure et demi.  Mais les heures qui nous séparent de Puebla (4/5h) sont passées à vive allure! De superbes échanges avec notre chauffeur sur la vie ici, la façon de faire la fête, les plats typiques, les boissons qu'on doit goûter (on est pas prête pour tout encore!) , les revendications communautaires, les flics qu'on paye pour éviter les amendes, les légendes urbaines  (l'équivalent de la dame blanche.. et bien sûr la très populaire "llorona"), on apprend que pour le moment  ils sont pas trop touchés par la grippe aviaire, mais ça a eu été un gros désastre... et oui Alejandro est vendeur de poulet vivants! Les restrictions sont pas tout à fait les mêmes que chez nous. 
Sans trop voir le temps passer on arrive à Puebla après avoir traversé des étendues arrides où rien ne pousse à part quelques cactus.🌅☀️🌬🌵🌵🌵 On observera même des mini tornades😱🌪

mercredi 1 mars 2023

cascades, villes coloniales et vie maya

Fini les ruines Maya, on va suivre les conseils des mexicains : départ pour Roberto Bario ! Des cascades magnifiques avec des couleurs incroyables! On y est dès le matin , on en prend plein les yeux avant d'oser enfin se glisser dans l'eau et profiter de méditer dans les cascades et vasques en écoutant  le bruit de l'eau et admirant la vue. La nature est magnifique, quand le bruit de l'eau se fait plus discret on entend les arbres chanter avec le vent dans les feuilles accompagner par les oiseaux... Un pur moment de détente,  on se ressourcer à bloc! 
 En début d'après midi on se décide à partir avec l'arrivée du monde et le soleil qui nous cuit la peau. On attendra dans le collectif (mini bus locaux) qu'il y est assez de personnes,  un petit tour dans le village pour être sûr de ramasser un maximum et après presque 1h nous voilà  partis sur les routes trouées de nid de poules , ou plutôt de nid d'autruche !!!
On traîne une derniere fois dans les rues de palenque à discuter avec les gens, profiter de l'animation de la place centrale avant de partir avec notre bus de nuit pour San Cristóbal de las Casas. Clim à fond, siège coincé,  odeur de chiote... bref un bonheur. Donc après une bonne nuit de sommeil on arrive dans notre logement où on se dit que notre voisin de chambre ne doit pas fumer que de l'herbe de Provence!!! Bel accueil mais alors qu'est ce que c'est sale. Autant les trottoirs chaotiques , hauts (parfois 1m) de San Cristóbal sont glissants... autant là... ça pegue! 
On se décide à partir pour le canyon del Sumidero. En discutant avec le chauffeur il nous laisse à un embarcadere un peu moins touristique . On attendra comme pour les bus que la barque soit pleine. 
Le canyon semble impressionnant par ses hauteurs de falaises abruptes (presque 1km pour la plus haute) mais ça vaut pas les paysages des gorges de la Dourbies ! On croisera néanmoins des espèces locales qu'on ne trouve pas chez nous! Crocodiles et singe araignées ! 
Par contre on est marqué par la quantité  de plastique qui flotte ! Et pas un mot du guide de la barque même lorsqu'il nous arrête à une barque qui vend des boissons et grignotes... on se dit que c'est encore des plastiques qui vont se rajouter...
On reprend le bus pour rentrer à San Cristobal  et déambuler dans les rues colorées,  bruyantes, pleine de vie... cette ville coloniale est vraiment chouette. Le soir on cherche à déguster enfin le vin mexicain.  Sur recommandation on finira à la viña de Bacco! Super adresse , on partage les tables , ce qui nous permet de rencontrer les gens, et puis un verre = un tapas offert, une bouteille = une assiette offerte... vraiment super ambiance et bon vin! On recommande! Super soirée  mexicaine à danser et découvrir la ville de nuit!
Le lendemain on part pour San Juan Chamula, petit village indigène Tzotziles pour découvrir son marché, ses coutumes... on y retrouve un mélange de culture. Suivant de quel village ils viennent les indigènes ont des habits bien différents! Ceux de Chamula c'est une espèce de robe en laine grossiere noir de brebis. Pour les hommes la même laine portée comme une veste, blanche ou noire cette fois.
En étant dans ce petit village on ne pouvait pas partir sans passer à côté de sa fameuse Église San Juan. Église particulière en effet, il n'y a plus de pretre ni curé  depuis 1867 et ils y pratiquent leur propres rituels et croyances teintées d'une pointe de christianisme. En entrant le décor interpèlle: de la fumée, qui se  densifie en s'enfoncant dans l'église, des meubles et décorations sur les côtés avec des images saintes se mêlant à des représentations  de jaguar , de vache et autres représentations  specifiques a leur culture, des bougies... des milliers de bougies et pas de bancs mais des aiguilles fines de pins qui recouvrent le sol. Ils les écartent pour installer une multitudes de bougies , parfois colorées et récitent des prières,  souvent à haute voix , parfois même presque chantées ... 
Les aiguilles servent à priori à purifier le sol mais aussi à protéger les genous. Ils viennent en famille , avec les enfants consulter les esprits pour être guéris,  enlever le mal, bénir les récoltes... ils peuvent aussi faire des sortes  d'offrandes. Un certain type de guérisseur se trouve dans l'église et on peut le consulter pour qu'il se connecte aux esprits. Dans ce brouhaha,  cette fumée on peut quand même sentir le lieu pulser d'une très belle énergie.  
Après cette belle visite on rentre finir d'arpenter les rues de San Cristóbal,  son marché aux milles couleurs,  avec les étalages de poulets, viande et les odeurs qui vont avec... mais aussi des légumes et des épices,  des pâtisseries avec des couleurs incroyables...
Le lendemain on part à la découverte des grutas del rancho nuevo. Encore nos trajets en "collectivos" ! 
L'eco parc qu'on traverse invite à se prelasser au soleil,  on a troqué la jungle pour une forêt de résineux. 
La grotte  est impressionnante sur sa hauteur et ses 10km de long. Par contre les concrétions ne valant pas nos grottes , on est pas convaincu à payer encore plus pour aller au delà des 500m. Ces filous,  ils te disent que c'est gratuit ou tu paye l'entrée  suivant les lieux... et puis 500m ou parfois moins ( on a eu du 5m) ils te refont payer un autre passage! Malin! Bref du coup on ira faire du toboggan en béton qui nous rappelle nos folles descentes en luge de laponie, traîner un peu dans le coin avant  d'aller se prélasser sur l'herbe observer la vie du Chiapas. Pas trop loin de nous de mexicain sont venus se retrouver autour de cabinets à barbecue. Musique,  grillade, rire, jeux des enfants , hamac... bonne ambiance ! 
Au bout d'un moment on se décide enfin à regagner la ville pour aller visiter le musée de la médecine Maya. 
Le musée est aussi un centre de santé,  une herboristerie,  un lieu  de rencontres sur le développement des cultures , la preservation des semences agricoles, la protection et la diffusion des plantes médicinales en lutte contre les multinationales.  Je suis complètement  dans mon  élément ! 
Le musée est simple mais enrichissant. Une belle conclusion de San Cristóbal de las Casas qu'on quittera, comme on est venu, en bus de nuit!