On continue sur les traces des Mayas! Avec la visite de Coba, cité superbement bien conservée et impressionnante. On y est dès l'ouverture, un regal de sentir l'energie de ces ruines dans la douceur du matin et à l'ombre des arbres....
Ensuite direction chichen itza, la grande est magnifique. Elle fait partie des 7 merveilles du monde mais effectivement elle vaut le coup d'œil! On sent bien le soleil , nous réchauffer la peau dans ce bain de foule... très touristique mais impressionnante. Cité occupée principalement par l'élite. On admire les jeux de perspectives sur la pyramide pour voir la tête et la crête à plume de kukulkhan, on s'amuse avec les Échos en tapant dans nos mains au bas de la pyramide pour reproduire le cri du Quetzal, ou près du jeu de pelote, amplifier les applaudissements ou les cris de la foule soutenant leur equipe. Alors c'est un peu plus fort d'un côté que de l'autre pour le nombre d'echos... (peut etre un favoritisme pour l'equipe qui joue face à l'élite, ou autre... on ne sait pas vraiment...) .en tout cas le jeu de la pelote reste plein de questions pour moi , il m'intrigue énormément... tout en etant un jeu d'equipe il reproduit aussi la course du soleil entre les "paniers" situés a l'est et à l'ouest. Alors à priori ils s'en servaient aussi pour les divinations pour les cultures en fonction du déroulement de la partie .... Sinon la pelote se joue en equipe avec un capitaine, avec des casque et protections. Le but etant de faire passer la pelote dans un cerceau de pierre sur la paroi. Ils ne peuvent toucher la balle en caoutchouc qu'avec la tête, les coudes et les genous... et la balle fait entre 30 et 50 cm... et pése environ 8kg! Faut avoir envie de faire une tete! Même avec un casque!!
Et cette notion de sacrifier les perdants selon certains, les gagnants pour d'autres??? les deux se tiennent... mais le jeu devient alors une question de vie ou de mort!
Bon il semblerait qu'ils n'étaient pas constamment sacrifiés non plus.
Alors sacrifier les gagnants ce serait un honneur car d'être sacrifié c'est une immense fierté car on passe dans l'intramonde pour renaître. Ils considérent la mort comme une renaissance, et si en plus elle est du à un combat ou un sacrifice elle est encore plus belle et chargée d'honneur et de symbolisme.
Si les perdants sont sacrifiés ça se tient aussi dans un sens car les Mayas connaissaient déjà l' adrenochrome sang chargé d'adrénaline du à la peur et au stress, lorsqu'il s'oxyde cela créé une réaction chimique et ce sang devient alors comme une drogue très forte et très puissante... ça se tient aussi!
On finit notre journée par une cenote bien touristique, immense, profonde.. avec des vagues de touristes... bon ça rafraîchit après une cuisson lente dans les ruines.
Le lendemain on quitte le quintana roo pour le yucatan, la joie des attentes de bus, les petites galères mais on arrive à Mérida où toute les animations ont été suspendus pour le Carnaval. Que nous n'auront pas vu! Mardi jour plutôt tranquille du carnaval avant le dernier défilé du mercredi ou ils brûlent leurs représentations carnavalesques. La ville est reconstruite à la colonisation et tout est bien droit et bien carré dans l'organisation des rues... petite visite de la ville et contemplation de la vie et l'agitation locale.
Mercredi départ pour Uxmal.
Site beaucoup moins touristique, on arrive dans la matinée et on profite pleinement des lieux. Plus grande pyramide maya, avec une construction tout en arrondi. Magnifique. On médite à l'ombre en surplombant la cité. On doit avoir une belle énergie car même si nous sommes peu nombreux, à chaque fois qu'on se pose pour revenir et vibrer tranquille au rythme du lieu, des gens viennent se caler avec nous. Pour ne pas prendre le risque de louper le dernier bus pour Campeche on se dirige à l'arrêt de bus plus d'une heure avant. On y rencontre un couple d'américains qui attendent déjà depuis presque 2h. A l'heure où doit passer le bus les ouvriers et employés du coin nous rejoignent. Après une heure d'attente tous ensemble, les employés font appel à des amis et nous, on essaie de trouver une solution plutot que de dormir au bord de la route dans la forêt! pas simple quand on est sans trop de réseau, ni numéro mais les gens sont serviables et après en avoir alpagué quelques-uns enfin on trouve un taxi qu'on partagera à 4 avec le couple d'americains pour faire les 2h30 qui nous sépare de Campeche où l'on doit prendre un bus de nuit pour Palenque. Le chauffeur et sympa et me raconte ses pires anecdotes de taoïste... ses rencontres avec les fantômes en bord de route et autres esprits que les Mayas respectent aujourd'hui encore.
On arrive à temps pour prendre notre bus... La joie des bus de nuit avec la climatisation à fond, les voisins qui ronflent, les entrées/sorties...
Bref après une douce nuit et un beau mal de gorge nous voilà à Palenque, prête à affronter la jungle sémi-tropicale pour découvrir les ruines. Et bien sûr on aura à faire aux bêtes les plus féroces de tout le Mexique : Los mosquitos! Par chance on est en période sèche et il y en a peu... qu'est ce que ça doit être en pleine saison!
On arpente la jungle avec un jeune guide maya, on marche entre les ruines encore enseveli par la jungle, les ruisseaux et belle cascade, arbres plus ou moins amicaux (c'est que y en a qui ont du piquant! en glissant je me suis rattrapée à un joli petit palmier plein d'epines)
On découvre les ruines comme les premiers explorateurs ont découvert le site... des tas de cailloux entièrement recouverts de terre, d'arbre... on a du mal à imaginer qu'on est au cœur d'une des plus grande cité Maya qui s'étend sur plus de 10km (2, 5 km² déblayé aujourd'hui, mais des vestiges sur 20/30km) seulement quelques bâtiments sont découverts sur une estimation à plusieurs milliers. Un vrai travail de titan de dégager les arbres et de creuser et déplacer les tonnes de terres qui ont ensevelis tout ça. De plus elles ont été découvertes vers 1950 seulement!
C'est incroyable de voir tout ça. On ose même pas fouler les quelques marche qui monte au sommet d'un temple pour ne pas l'abîmer.
On rentre par la jungle, humide , avec une chaleur étouffante pour de ressourcer dans la ville de palenque qui vit au rythme des communautés Mayas, du bruit, de la circulation, de la musique, des échoppes en tout genres... bref une ville authentique!